Saint-Amand-les-Eaux c’est d’abord une abbaye créée vers l’an 633 par le moine AMAND évêque de MAASTRICHT. Plus tard, des habitations vinrent se construire autour. Des hommes armés ont de tous temps assuré la protection de l’abbaye, archers d’abord et arbalétriers à partir du XI ème siècle.
La compagnie d’arbalétriers (guilde ou gilde) fut reglementée par la charte attribuée par l’abbé MAROILLES (abbé de 1398 à 1407) et réorganisée en 1679 par l’abbé HONORE, successeur de l’abbé DUBOIS.
Quand l’arme à feu, l’arquebuse, supplanta l’arbalète comme moyen de défense, les serments d’archers et d’arbalétriers subsistèrent cependant avec leurs coutumes et pratiquèrent le tir sous forme de jeu d’adresse.
Toutes les confréries de tir furent dissoutes à l’aube de la révolution et leurs biens confisqués.
Des sociétés renaissent progressivement après l’époque Napoléon avec moins de faste et de cérémonial, certaines en confrérie, d’autres plus modestes en petites sociétés de tir de quartier.
Dans la première moitié du XX ème siècle, il y eut jusqu’à 20 sociétés de tir à l’arbalète à SaintAmand-les-Eaux. Après 1945, le nombre chuta fortement.
En 1970, M. PIREZ Octave regroupe les derniers tireurs des différentes sociétés de quartier dans l’Union des Arbalétriers.
Le tir au berceau (bersault) est abandonné en 1977 pour un tir sur cible alors plus attractif, mais toujours avec l’arme à balancier (ou arbalète flamande) traditionnelle à Saint-Amand-les-Eaux. L’ancienne structure en guilde est reprise avec les costumes historiques, le tir du Roy, etc…
Privés de leur propre local depuis plus de 200 ans, en janvier 2000, il a été procédé, grâce aux aides municipales, à l’inauguration de la nouvelle “Maison des Arbalétriers”, qui sera également le siège social de la Convention française des Guildes historiques de Tir.
A Saint-Amand-les-Eaux, le tir à l’arbalète s’effectue dans une salle de tir spécialement aménagée et chauffée, sur cible, à une distance de 20 mètres